Altération des sols et place du "non-labour" en France

Emergence du non-labour et Répartition nationale des surfaces grandes cultures

Depuis les années 80, les instituts du végétal cherchent de nouvelles méthodes de travail du sol qui affectent moins les propriétés du sol. Sur le terrain un moyen technique de préparation du semi est de plus en en plus utilisée, la culture en TCSL (technique culturale sans labour).
En 2006, le travail du sol sans labour couvre 33 % des superficies des grandes cultures. La région Midi-Pyrénées est à l’initiative avec 50% de la sole en non-labour.
La Bourgogne et la Champagne-Ardenne avec 45 % de la sole se positionnent dans les régions en avance en matière de progrès cultural. Cette technique permet de diminuer les coûts d’implantation de la culture (baisse du nombre de passages d'outils, ...). Elle préserve les sols de l’érosion et de la perte de sol. Cette pratique s’est développée très tôt dans les régions exposées aux risques d’érosion et autres dégradations (voir carte érosion). Le non-labour exige une bonne technicité pour maîtriser les adventices des cultures qui ont tendance à proliférer quand les graines ne sont pas enfouies profondément. Attention, le travail du sol sans labour ne signifie pas forcément travail profond des sols. Les surfaces qui sont travaillées exclusivement par des outils ne descendant pas en dessous de 15 cm de profondeur (travail superficiel) ne représentent que 23% de la sole des grandes cultures.

En 5 ans il a y eu une augmentation de 13 % des surfaces grandes cultures semées en non-labour, notamment pour le blé tendre, le colza, l’orge et les betteraves sucrières. Le cout de production en est la principale cause. Les cultures d’automne s'accommodent beaucoup mieux au non-labour, pour plusieurs raisons; un meilleur contrôle des adventices, une terre plus chaude et moins humide, ... Cette pratique répond à des motivations multiples : gain de temps, économie d’énergie et préservation des sols.

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